Et si la Joconde portait du nike? 
​​​​​​​Le temps, la durée, la notion de présent. Ce travail photographique tente d’initier une réflexion sur la fugacité à travers une esthétique historique et un concept comique. 
Le portrait en studio photographique contemporain possède un étrange aspect temporel. Pour un plan d’existence humain le présent n’y existe pas. L’instant capturé est si court, dans le cas de ce projet 1/125eme de seconde, que le présent du sujet lors de l’acte photographique est relayé au passé au moment même où le miroir du réflex se relève. Paradoxalement, ce présent si court prouve son existence par une image figé qui elle dure dans le temps. Comme si le présent qui est par nature immensurable et innaténiable cherchait la postérité.
L’exercice du portrait peint quant à lui, retranscrit un présent beaucoup plus long qui peut être considéré, à échelle humaine, comme une durée notable par conséquent on peut considérer le temps de pose du modèle comme un instant présent perceptible vécu avec la conscience qu’il est retranscrit en ce moment même par le peintre. 
L’aspect pictural de ces photographies permets une représentation de ces deux temporalités dans une seule image. Le travail d’usure de celles-ci exprime sa volonté de postérité. 
Le ressort comique de l’anachronisme fait le lien entre la fugacité d’une photographie et le présent remarquable du procédé du portrait pictural. 

Titres:
Amélie Alonso - La jeune fille au piercing (La jeune fille à la perle de Vermeer)
Franky - La medecine du Sport (La leçon d’anatomie du docteur de Rembrandt) 
Lou - La pute vierge (Vierge à l’enfant de Jean Fouquet)
Elise - Hendrika de Hollande, reine du Paraguay (Marguerite d’Autriche, reinde d’Espagne de Bartolomé González y Serrano)
Dani - Philippe 77 dit le révolutionnaire (Portrait de Philippe IV en cuirasse, par Diego Velázquez) 
Helene - Isabella de 86 (Isabella de Bourbon par Diego Velazquez)


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