Nous sommes dans notre société occidentale, entourés par une quantité incroyable d’images que nous ne regardons plus vraiment, de la même façon, le design est lui aussi prolix tout autour de nous sans que nous y fassions attention.
Je ne parle pas d’une chaise « ghost par Philippe Starck » ou d’un quelconque produit hi-tech aux formes remarquables. Il ne s’agit pas non plus d’objet dont le design fait partie intégrante du processus de vente : tel que les montres les accessoires de mode ou encore l’ameublement.
A l’inverse de ces exemples, la plupart des objets qui nous entourent ne sont pas conçus de façon à nous marquer par leur style, se sont leurs usages qui font leurs formes.
Des objets si anodins, que nous ne remarquons pas à quel point les images qu’ils renvoient sont belles, à quel point le dessin de leurs volumes est beau. Ce sont pourtant les plus utilisés, tellement vus et produits en quantité gargantuesque que nous ne les regardons pas, mais les voyons à travers leurs fonctions.
Cette série à pour vocation de révéler ce design méconnu, invisible qui n’utilise pas le lyrisme grandiloquent des concepteurs en vogue, mais se tais simplement aucune scène où se produire, aucun rideau pour s’ouvrir devant lui.
Fonctionne et tais-toi.
Donner ne serait-ce qu’une fois à ces objets le beau rôle, seuls sur scène ils sont des divas, mis en lumière par une poursuite. Faire que le spectateur s’arrête un instant devant ce quotidien qui meuble sa vies ; ses poches ; ses films. Des natures mortes qu’ils voit, qu’il use, sans jamais vraiment les regarder.
Oublier un instant leurs fonctions et rester en surface, observer l’objet pour son seul esthétisme : ses formes, sa matière, sa couleur. Au même titre qu’un « ready made » ce sont des détournements de fonctions, Marcel Duchamp a transformé un urinoir en oeuvre d’art pourquoi ne pas transformer une boule à thé en Diva d’exposition. 

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